Cimetières Haro sur les plantes au nom de l'accessibilité

La ville du Mans a pris à la fin de février une décision qui n'est pas du goût de Patrick Plessis, horticulteur local, qui a vu ces derniers mois ses ventes de plantes de cimetière baisser sans en comprendre la raison sur le coup. C'est en découvrant un arrêté municipal daté du 25 février dernier qu'il a cerné le problème. Pour rendre les allées accessibles à tous les publics, les plantes sont désormais interdites dans les cimetières. « Les espaces publics doivent rester accessibles et libres de toute occupation », précise l'arrêté. « La plantation d'arbustes, la mise en place de pots de fleurs, d'objets funéraires et d'éléments de décoration ne sont acceptés que sur l'emprise de l'espace concédé. »

Et la décision municipale de préciser que « sont strictement interdits, notamment dans les allées, les espaces inter-concession, les espaces verts », entre autres, « les plantations en pots ou en pleine terre ».

Un frein aux décisions d'achat

Toute plante qui dérogera à cette décision sera d'office enlevée par le personnel municipal.

Patrick Plessis, producteur installé à Saint-Saturnin (72), une commune qui se situe à proximité de la préfecture de la Sarthe, est inquiet de cette décision qu'il craint de voir devenir une règle partout en France : les plantes de cimetière représentent un chiffre d'affaires non négligeable pour la profession. Pour lui, une telle décision risque de freiner les actes d'achats des consommateurs.

Pascal Fayolle